Vous avez passé tous les tests médicaux depuis des mois, et les résultats sont cohérents, et pour autant, malgré parfois les traitements, le mal persiste.
D’origine émotionnelle, la maladie psychosomatique, bien que connue depuis l’Egypte ancienne n’a été réellement acceptée qu’après l’époque de Freud, celui qui a soutenu l’interaction entre le psychique et l’organique. Comme disait Freud “le psychique fait alors un saut dans l’organique” Aujourd’hui, plusieurs affections sont provoquées ou aggravées par un trop-plein émotionnel . Quand aucune cause organique n’a été trouvée, on parle alors de maladie psychosomatique.
L’organisme humain n’est pas un ensemble de pièces isolées, mais un ensemble de circuits fonctionnels dont la totalité est plus grande que la somme de ses parties.
Il y a chez les êtres vivants divers systèmes de régulation intra-organique qui assurent le fonctionnement de l’organisme comme unité autorégulée.
Le système nerveux, le système endocrinien et le système immunitaire fonctionnent en parfaite cohérence. Tout changement émotionnel influe sur les trois systèmes. Cette unité est conçue écologiquement.
L’environnement influe profondément sur les réponses physiologiques. L’organisme humain est un hologramme vivant, il possède l'intelligence universelle.
Les maladies psychosomatiques ont leur origine dans les conflits émotionnels et dans le stress chronique.
Victor von Weizacker a découvert le chemin qui va « de l’émotion à la lésion ». Ceci signifie que certaines émotions donnent origine à des lésions organiques.
Arthur Jores (L'homme Malade - Intro à la médecine Psychosomatique) a décrit 1500 "Maladies de la civilisation", causées par nos styles de vie et nos conflits.
H. S. Dunbar fait l’hypothèse que les maladies psychosomatiques dépendent des structures de la personnalité. Ainsi, certains individus sont plus prédisposés à l’hypertension et d’autres à des troubles respiratoires.
Franz Alexander soutient que les maladies psychosomatiques sont déterminées par les styles de vie ergotropes et trophotropes. Les personnes qui mènent une vie agitée et stressante sont prédisposées aux maladies cardio-vasculaires.
La chute du système immunitaire peut provoquer une affection qui ne résulte pas uniquement d’un traumatisme. Elle peut survenir chez les personnes ayant un niveau d’anxiété durablement élevé, des états dépressifs, ou vivant dans des situations de détresse morale, de stress et de tensions de manière prolongée. Lorsque ces conditions durent longtemps, l’appareil psychique épuisé peut cesser d’être capable de maintenir l’équilibre et décompenser sur un mode psychique ou sur un mode somatique.
Les différents symptômes
On peut parler ici des effets de l’angoisse interne ou des tensions externes sur l’organisme. Cela varie évidemment d’une personne à l’autre et s’arrête par exemple au niveau moral pour certaines, sans que le physique soit atteint.
Lorsque le moral est soumis à une forte pression, les symptômes peuvent se limiter aux psychés : panique, délire, décompensation psychotique, phobie ou même dépression. Ils peuvent également prendre une forme somatique en provoquant des troubles fonctionnels ou des maladies organiques.
Les maladies psychosomatiques ne sont pas listées exhaustivement, mais les plus courantes sont :
- Les névroses attaquent souvent le foie, le côlon et les intestins pour provoquer des troubles gastro-intestinaux. Citons parmi eux le reflux gastrique, la constipation ou le ballonnement, la colopathie fonctionnelle ou encore le syndrome du côlon irritable ;
- Le stress, l’émotivité, l’angoisse et la contrariété provoquent des maladies cutanées : chute des cheveux, aphtes, herpès naso-labial, dartres, verrues, psoriasis, eczémas
- Une poussée d’adrénaline ou hormone du stress peut être responsable d’une hypertension artérielle ou d’une migraine.
- Chez certains sujets, les dérèglements émotifs peuvent causer des déséquilibres alimentaires tels que l’anorexie, l’obésité, la boulimie, l’alcoolisme ;
- Chez l’enfant, l’incapacité à exprimer le mal-être et le stress permanent incite son corps à les extérioriser par les eczémas, l’asthme précoce, ou les retards de croissance. Il n’est pas non plus rare que cela provoque l’insomnie ou dérèglement du sommeil, ou encore des vomissements, également les asthmes, les céphalées, les coronaropathies, les colopathies et les coliques idiopathiques (chez les bébés et les enfants). Les symptômes varient en fonction de l’individu.
Une même difficulté psychique peut induire des maladies différentes en fonction de la personne et de son vécu. Dans tous les cas, le diagnostic pour ces types d’affection ne peut aboutir à une maladie psychosomatique qu’en l’absence de causes organiques.
Chez les bébés
Les enfants sont aussi concernés : le nourrisson, incapable de parler de son mal-être, va exprimer sa détresse d’une autre façon avec l’eczéma, l’insomnie, l’asthme « L’expression des émotions est une notion clé dans l’évitement de nombreuses affections psychosomatiques. En effet, ce sont souvent les émotions réprimées (tristesse, colère) qui viennent s’exprimer par des décharges « directes » dans le corps provoquant des symptômes physiques ».
Un état psychologique en mauvais peut également entraîner des angines, des bronchites ou des rhino-pharyngites... à répétition " car l’épuisement de nos ressources psychiques provoque la fatigue et affaiblit le système immunitaire".
Les maladies auto-immunes sont un autre exemple d’affections dont le développement est lié aux facteurs psychologiques.
Causes d'une maladie psychosomatique
Les maladies psychosomatiques sont plus fortement influencées par des facteurs psychologiques et des situations de détresse morale.
En cause :
- Les stress et l’anxiété chronique,
- Les conflits psychiques, souvent inconscients (peurs, fureurs, colères inexprimées, refoulements…),
- Les évènements douloureux (divorce, deuil, alcoolisme, abus sexuel, mauvais traitements),
- Des événements plus mineurs (tracas de la vie quotidienne, contrariétés), mais dont l’effet cumulatif peut causer des troubles psychosomatiques.
À cela se greffent des profils psychologiques pouvant accélérer les processus de somatisation, tels que : une prédisposition au surmenage, le refus de demander de l’aide, un tempérament agressif, des profils de personnalité caractérisés par une hyper-réactivité au stress.
On sait aujourd’hui que le stress modifie l'équilibre nerveux, immunitaire et hormonal de l'organisme, pouvant provoquer ou favoriser de nombreuses pathologies ».
Les scientifiques nous disent...
Le corps et la psyché sont intimement liés : l’un ne peut vivre sans l’autre et ils sont en constante interaction. Pour confirmer les conséquences d’une détresse morale sur le physique, des recherches en psycho-neuro-immunologie ont conclu que le trop-plein émotionnel du système nerveux implique la production d’hormones corticoïdes qui abaissent les défenses immunitaires de l’organisme. L’exposition aux affections est alors inévitable.
Le stress est le principal facteur psychique qui déclenche ou favorise une maladie psychosomatique. Cela se produit durant trois phases : celle dite d’alerte, de lutte puis d’épuisement. C’est au cours de cette dernière que le cortisol sécrété par les glandes surrénales puise les réserves d’énergie du corps. Les infections peuvent alors facilement toucher l’organisme.
L’esprit est un fervent garde du corps de notre organisme. Il agit différemment en fonction du type de stress rencontré :
- Il peut notamment établir un système de défense capable d’éviter, sinon de limiter, l’impact physique du stress lorsque celui-ci est facilement repérable ;
- Il peine en revanche à mettre en place ce mécanisme lorsque le stress est inconscient, c’est-à-dire lorsqu’une certaine angoisse n’est pas ouvertement définie.
Les traitements nécessaires
Une maladie psychosomatique n’a rien de différent par rapport à une maladie classique sauf en ce qui concerne la cause. Le diagnostic du médecin commence toujours par un interrogatoire pendant lequel il pourra déterminer s’il s’agit d’une cause psychique (émotivité, surmenage, angoisse, anxiété) ou somatique (présence de bactéries ou de virus, détérioration d’un organe…).
Lorsque les symptômes reviennent rapidement après des traitements classiques de première intention, le praticien va réaliser d’autres analyses : échographie abdominale, électrocardiogramme, endoscopie, holter, etc.
La prise en charge va alors à double sens avec un traitement médical pour atténuer la crise et une psychothérapie pour rééquilibrer le dérèglement psychique.
Le travail psychothérapique consistera à dénouer l’emprise des émotions ensevelies en permettant au psychisme d’avoir des ressources pour réguler de lui-même les tensions. Ce mécanisme de défense établi par la psyché (provoqué par le traitement psychothérapique) évitera la récidive de la maladie.
Et c'est en ce sens que l'Hypnose Humaniste va beaucoup vous aider. Interroger l'inconscient et lui demander d'agir avec ses propres outils de guerison, sur les éléments psychologiques qui ont entrainé les manifestations physiques.
Bien sûr, on ne peut pas modifier le passé, mais on peut modifier la relation que vous entretenez avec le passé.
Maitre praticienne diplômée de l'IFHE en Hypnose Humaniste, RITMO, EFT et d'autres techniques propres à la gestion des traumatismes, je reçois à mon cabinet sur Rueil-Malmaison, ou à distance.