Sara Gil Prata
Hypnothérapeute humaniste et sophrologue

Faire son deuil


Qu'appelle-t-on le deuil ?

Un deuil est "la mise en place d'un processus intrapsychique à la fois comportemental, cognitif et socioculturel face à la perte définitive d'une personne (décès), d'une situation (rupture amoureuse, divorce, emploi...) ou même d'un objet.

Le but de ce processus de deuil est de réussir à continuer à vivre et d'accepter cette perte définitive et irrémédiable.

Faire le deuil est un processus souvent long et douloureux, qui implique de traverser plusieurs étapes pour surmonter la tristesse et la souffrance engendrées par la perte d un être cher.

Que ce soit le décès d'un parent, d'un enfant, d'une personne aimée ou d'un proche, voire même d’un animal de compagnie, cette épreuve du deuil est universelle et touche chacun d'entre nous à un moment de notre vie.

Le processus du deuil

Lorsqu'on perd un être aimé, il est normal de ressentir une grande tristesse, un chagrin profond et un sentiment de culpabilité qui peuvent souvent accompagner la douleur du deuil.

Le processus de deuil, qui varie en durée et en intensité d une personne à l autre, est souvent décrit par différentes étapes, notamment :

·       le déni : Il s'agit du refus de croire/voir/entendre/comprendre l'annonce de la perte, ce qui entraîne souvent une contestation et un rejet de l'information.

·       la colère ou le marchandage : il s'agit d'une attitude souvent agressive envers soi-même ou son entourage qui est accompagnée de "pensées magiques" comme par exemple "si je fais ça, il va revenir…"

·       la tristesse : il s'agit d'une étape marquée par le désespoir et l'effondrement.

·       la résignation : il s'agit d'une étape caractérisée par l'abandon d'une forme de lutte et par l'espoir de retrouver sa vie "comme avant" malgré la situation ou l'objet perdu. Dans cette étape, aucune projection n'est encore possible, la personne endeuillée vit dans le présent "au jour le jour" et tente d'accepter quelque chose d'inéluctable.

·       l acceptation de la perte : cette étape est marquée par l'acceptation réelle de la perte et le fait d'être plus objective sur ce qu'elle a vécu avec la personne perdue. Généralement, c'est à cette étape qu'on fait le point sur les bons et les mauvais moments, qu'on peut se projeter vers l'avenir et qu'on se sent mieux psychiquement. 

·       la reconstruction : cette étape permet de se reconstruire à son rythme, de réorganiser sa vie de la façon la plus adaptée à sa perte et donc de reprendre un rythme de vie en lien avec les exigences de la société, de l'environnement, de ses ressources personnelles et de continuer à vivre tout simplement. Il s'agit d'un processus de résilience active. 

Chacune de ces phases peut être vécue de manière non linéaire, avec des retours en arrière et des avancées. Il est important de respecter le deuil de chacun et de permettre aux personnes endeuillées de traverser ces phases sans pression.

Les rites funéraires, comme les obsèques, jouent un rôle crucial dans la manière de faire face à la mort. Ils offrent un espace pour pleurer, pour honorer la mémoire de la personne décédée et pour recevoir le soutien des proches.

Cette période de deuil est un moment où les relations sociales se réorganisent, car les proches se rassemblent pour soutenir la personne endeuilléeSurmonter la perte  implique également d accepter la réalité de la mort.

Le deuil compliqué

Cela peut être un processus difficile, surtout si la mort est survenue de manière inattendue ou tragique, cas d'un suicide, départs rapides de jeunes enfants ou adolescents, conjoint, meurtre, subir une injustice administrative, difficile de faire la part de la depression et du deuil, on parle de deuil compliqué, et c’est officiellement reconnu comme une maladiedans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) de l'American Psychiatric Association ainsi que dans la classification internationale des maladies (ICD) de l'OMS". 

Il est caractérisé par l'apparition de troubles psychiques, psychiatriques et/ou réactionnels durant le deuil (le plus souvent, ce sont des troubles anxieux ou de l'humeur).

Dans ces situations, le deuil peut être particulièrement complexe et requerir un accompagnement du deuil professionnel, comme un suivi psychologique et :ou d’hypnothérapie, pour aider à surmonter le manque. Les enfants endeuillés, par exemple, peuvent vivre un deuil particulier qui nécessite des approches et des soutiens adaptés. 

Vivre le deuil, c est aussi faire face à des moments de déni où il peut paraître irréel que la personne aimée soit vraiment partie.

Faire face à la situation de deuil

On peut vouloir discuter des moments passés avec le défunt, partager des souvenirs, ce qui est tout à fait normal et fait partie du processus de reconstruction. En parlant de la mort et de la perte d un proche, il devient possible de commencer à intégrer cette nouvelle réalité.

Le travail de deuil inclut aussi des moments de réflexion sur la relation avec la personne disparue.

 Il est essentiel de se donner la permission de ressentir toute l ambivalence qui peut survenir. à la fois désirer la présence de la personne aimée et reconnaître qu elle est partie.

Cet équilibre délicat est une manifestation de l amour et du chagrin qui perdurent bien après la mort. Au fur et à mesure que l on traverse les différentes étapes du deuil, il est possible d atteindre une phase d acceptation. Cette acceptation ne signifie pas que la douleur disparaisse totalement, mais plutôt qu'elle devienne plus supportable avec le temps.

La reconstruction de sa vie est un chemin long, mais il est essentiel de se rappeler que faire son deuil est une expérience personnelle. Il n existe pas de méthode unique pour faire face à la perte, car chaque personne en deuil vit une situation unique. Ainsi, certaines personnes peuvent trouver réconfort dans la religion ou les rituels, tandis que d'autres pourraient préférer s'immerger dans des activités qui les rapprochent de leur défunt ou dans des passions qui les aident à exprimer leur chagrin. Enfin, il est vital d être entouré par des personnes compréhensives et bienveillantes.

Que ce soit des amis, de la famille ou des groupes de soutien, le fait de partager son chagrin et ses souvenirs peut aider à apaiser la douleur. Le temps du deuil est aussi l occasion d explorer des émotions, de partager des réflexions et de créer des rituels commémoratifs.

Faire face à la perte d un être cher est une démarche de longue haleine, marque d amour et d affection envers la personne décédée. À travers chaque phase de deuil, il est possible de trouver des moyens de réconforter ceux qui sont en souffrance et de respecter leurs chemins individuels vers la guérison. En définitive, bien que le deuil soit une épreuve douloureuse et difficile, il peut aussi être un moment de profonde introspection et de transformation personnelle.

Le deuil ne s’arrête pas à la perte d’un être cher, de multiples situations de vie nous posent dans un état de deuil à faire, perte d’un emploi par exemple, une rupture, un changement de vie, etc….

Comment surmonter un deuil :

► S'autoriser à demander de l'aide et du soutien, que ce soit à un proche (aidant naturel) ou à un professionnel de santé comme un psychologue, un psychiatre, un sophrologue, un hypnothérapeute (aidant professionnel). "Cela peut être intéressant de trouver deux ou trois personnes dites "ressources" qui feront preuve d'écoute, qui seront dans le non jugement et dans la bienveillance". La consultation chez un médecin pourra parfois être associée à une prescription d'antidépresseurs ou d'anxiolytiques dans une posologie adaptée. 

► Ne pas cacher ses émotions, s'écouter et prendre en compte son besoin de repli et accueillir ses émotions: Pleurer, ne pas avoir envie de sortir ou de voir du monde, se renfermer sur soi-même pendant un temps est sain et contribue à passer à l'étape d'après.

► Mettre en place des rituels de deuil, de souvenir ou de mémoire selon l'objet d'attachement perdu. On s'autorisera à penser et à "célébrer" les "anniversaires de décès" par exemple. 

► Faire des activités plaisantes et reposantes sans culpabiliser de "prendre du bon temps".

► Être vigilant sur sa consommation de drogues, médicaments, nourriture, achats divers, alcool...

► Dans son travail : prendre conscience pleinement de son état global et par conséquent réduire les prises de décisions, les missions trop importantes, les challenges trop ambitieux. Il est parfois nécessaire de mettre en pause ses projets en cours.

► Adhérer à des associations spécialisées et adaptées à son type de deuil (perte d'un emploi, mort d'un enfant, d'un animal…) ou se diriger vers une écoute en ligne via des associations

► Participer à un groupe de parole pour être entouré de personnes connaissant cette expérience si particulière.

 Lire des témoignages sur des plateformes spécialisées ou des livres en lien avec la perte de l'objet d'attachement.

► Ecrire et raconter son processus de deuil dans un journal (écriture thérapeutique), composer une musique en lien avec son deuil (musicothérapie), peindre ou dessiner pour extérioriser sa tristesse (art-thérapie).

Des nombreux outils thérapeutiques complémentaires existent et sont  à utiliser en fonction des besoins et des circonstances tels que EFT (Emotional Freedom Technique)– et PTR (Psychotérapie du trauma réassociative).

Sara Gil Prata, Maitre praticienne diplômée de l'IFHE en Hypnose Humaniste, RITMO, EFT – PTR (IMHEB), je reçois à mon cabinet sur Rueil-Malmaison ou à Montpellier et bien entendu, à distance.


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