Le corps nous dit avec ses « maux » ce qui ne va pas et qui devrait être soigné. Seulement, les « maux » du corps sont écoutés que quand ils sont extrêmement douloureux. Avant de se manifester dans le corps, la souffrance psychologique revêt de nombreux aspects, tentons d’y voir un peu plus clair.
Les symptômes de souffrance psychiques sont multiples. Parmi eux, on retrouve l’incapacité de se projeter dans l’avenir, d’utiliser ses relations sociales et son entourage, solitude affective et relationnelle, repli sur soi et baisse de l’estime de soi.
« C’est une souffrance du vide, de l’impossibilité. C’est une souffrance du lien, et trop de souffrance casse le lien. La question n’est pas du registre de la psychologie mais de la phénoménologie : l’individu dans son environnement. » Antoine Lazarus et Hélène Strohl donnaient en 1995 une reconnaissance scientifique à ce concept dans leur rapport public "Cette souffrance qu’on ne peut plus cacher".
Qu'est ce que la santé mentale ?
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la santé mentale se définit comme "un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, faire face au stress normal de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté." La notion de santé mentale ne se limite pas seulement à l'absence de troubles psychiques.
La santé mentale fait partie intégrante de la santé et du bien-être. La santé est "un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne constitue pas seulement une absence de maladie ou d'infirmité".
La santé mentale constitue un droit de l'homme.
La notion de santé mentale recouvre à la fois une dimension individuelle et une dimension collective.
La santé mentale d'une personne est multifactorielle : ressources psychiques individuelles, facteurs génétiques, contexte social et économique individuel, accès aux services publics favorisant la santé mentale.
La souffrance psychique, « réalité incontournable de la nature humaine »
La souffrance psychique, est une « réalité incontournable de la nature humaine », mais reste difficile à appréhender, notamment pour la part de subjectivité qu’elle implique.
Elle renvoie chacun de nous à ses propres limites et aux contraintes de la vie quotidienne.
Il est donc tout à fait naturel de la ressentir en cas de maladie ; celle-ci provoque en effet, en chacun de nous, une effraction réveillant nos différentes angoisses (abandon, mort, castration…).
Notre psychisme réagit donc, afin de ne pas être débordé par l'angoisse, en utilisant des mécanismes de défenses plus ou moins adaptés.
Comment se manifeste-t-elle ? Comment l’évaluer ? Par rapport à quelle norme ?
La souffrance est une notion en partie subjective ; son ressenti, son vécu, dépend de différents paramètres.
La souffrance psychique
Freud compare la structure de notre personnalité avec celle d’un minéral tombant à terre ; il se brise selon des lignes de force (ou lignes de clivage) dont la résistance, les caractéristiques, sont préétablies de façon stable pour chaque cas particulier. En l’absence d’un choc, ou d’une étude avec un appareil d’optique approprié, ces lignes de clivage sont indétectables.
La souffrance psychique n’est pas forcément visible « à l’œil nu ». Elle est toutefois bien présente dans la vie, entrainant à la longue des dysfonctionnements psychologiques mais également physiques.
Evaluation de la souffrance
La notion de souffrance psychique renvoie indirectement à celle de la normalité ; l’évaluation de cette dernière pouvant se faire selon deux critères :
- La norme sociale :
Subjective, en fonction de l’époque, de l’environnement culturel, économique, religieux…, la norme sociale correspond au « politiquement correct ». Il s’agit en fait d’adopter le comportement du plus grand nombre (règles de politesse, éducation des enfants, comportements professionnels spécifiques…)
Juger de l’équilibre d’un individu selon ce seul critère risque de conduire à l’arbitraire, mais ignorer ces codes sociaux renvoie à une certaine marginalisation.
- Le fonctionnement intérieur :. Il s’agit de voir si la personne :
- vit en accord avec elle-même (identité, valeurs, confiance et estime de soi) ;
- se développe et augmente ses connaissances (intérêt envers soi et les autres, motivation, connaître ses limites et vouloir les dépasser) ;
- trouve un équilibre entre elle-même et la réalité (donner un sens à son existence, gérer le stress) ;
- communique avec le monde extérieur (relations affective, sociales, sexuelles…capacité à se détendre, à travailler) ;
- devient et reste indépendante (satisfaire ses besoins et les assumer).
Les signes qui doivent alerter
Il peut s’agir de :
• découragement, perte de plaisir et d’envie ;
• baisse de l’estime de soi, repli sur soi ;
• désintérêt, perte de lien avec l’entourage ;
• perte visible de poids, perte d’appétit ou au contraire prise de poids importante, boulimie ;
• négligence de son apparence ;
• désinvestissement pour les activités habituelles ;
• désinvestissement pour les objets personnels, mauvais entretien du logement ;
• mauvaise observance de traitement ;
• consommation excessive d’alcool.
Les signes d’alerte portent également sur l’observation d’un état de la personne qui se prolonge dans le temps. Il peut s’agir de :
• angoisse ;
• sentiment de tristesse, pleurs ;
• sentiment d’inutilité ;
• sentiment de ne pas être écouté ;
• état dépressif ;
• envie de mourir ;
• troubles du sommeil.
...
Des facteurs de risque liés au contexte et/ou au ressenti de la personne
• isolement ou sentiment de solitude, absence de vie sociale et/ou affective, situation de maltraitance, sentiment d’échec pour elle-même ou pour un proche, antécédents d’épisodes dépressifs, etc.
Des altérations de la santé physique :
• annonce récente d’une maladie ou de l’aggravation d’une maladie, survenue d’une perte d’autonomie physique ou des capacités sensorielles qui altèrent les possibilités de communication, présence de douleurs chroniques peu ou pas soulagées, etc.
Des évènements de vie traumatisants :
• annonce de la maladie ou du décès d’un proche,
nécessité de changer de domicile et/ou entrée en établissement,
chute(s), retour d’hospitalisation, etc.
Des périodes de l’année anxiogènes :
• dates anniversaires d’événements de vie douloureux, échéances potentiellement difficiles à anticiper tels que des rendez-vous médicaux, l’approche des fêtes de fin d’année ou de périodes de vacances, etc.
Les conséquences psychosomatiques
des douleurs physiques pour des causes psychologiques
Des douleurs, des paralysies, des crampes, des spasmes, des crises convulsives…, les maladies psychosomatiques se matérialisent par des symptômes physiques qui affectent un organe et dont les causes sont essentiellement émotionnelles. Ces causes psychologiques peuvent être brutales (décès, divorce, séparation, accident, perte d’emploi, …), provoquer la chute brutale nos défenses naturelles et engendrer une affection.
La chute des défenses naturelles peut survenir chez les personnes ayant un niveau d’anxiété durablement élevé, ou présentant des états dépressifs, ou vivant des situations de stress et de tensions de manière prolongée. Lorsque ces conditions durent longtemps, l’appareil psychique épuisé peut cesser d’être capable de maintenir l’équilibre et décompenser sur un mode psychique ou sur un mode somatique .
Symptômes d'une maladie psychosomatique
Généralement, les troubles gastro-intestinaux constituent les maladies psychosomatiques les plus fréquentes.
Les maladies de peau si elles ne sont pas liées à une affection ou un virus, auraient aussi une origine psychique. Le psoriasis, les verrues, l’herpès, la couperose, les dartres, les aphtes apparaissent en cas d’anxiété et d’émotivité.
L’anxiété se trouve souvent à la base de ces symptômes. Elle se définit comme un sentiment de manquer de sécurité intérieure.
Un mauvais état psychologique peut également entraîner des angines, des bronchites ou des rhino-pharyngites... à répétition « car l’épuisement de nos ressources psychiques provoque la fatigue et affaiblit le système immunitaire. Le stress, la surcharge psychique, le manque de sommeil, la fatigue affaiblissent le système immunitaire et nous rendent plus vulnérables aux infections. Les maladies auto-immunes sont un autre exemple d’affections dont le développement est lié aux facteurs psychologiques. La préexistence de conditions psychologiques défavorables (deuil, trauma…) est observée mais les relations entre ces facteurs sont encore peu connues .
L’hypertension artérielle et les migraines font également partie des symptômes de ces maladies.
Diagnostic d'une maladie psychosomatique
Avant de poser le diagnostic d’une maladie psychosomatique, il faut exclure l’existence d’un trouble organique nécessitant un traitement médical . Seul un médecin est habilité à produire ce type de diagnostic.
Dans la plupart des cas, le médecin procède à un examen physique complet et à des examens complémentaires (biologie, radiologie, avis de spécialistes) nécessaires pour s’en assurer.
Qui est concerné ?
Tous, enfants, adolescents, adultes et séniors.
Tout au long de notre vie, nos différents apprentissages nous conduisent à intégrer l’expérience de vie ou au contraire à résister, la nier, ne pas arriver à s’adapter à de nouvelles circonstances.
Ceci entraine des dysfonctionnements psychologiques qui se traduisent souvent par de la souffrance psychologique et/ou physique.
Que faire ?
Vous faire aider, d’abord en parler à votre médecin traitant, pour qu’il puisse procéder à un diagnostic, des examens, et soulager dans un premier temps les effets physiques générés par l’état de souffrance .
Ensuite, suivre une thérapie, de manière à vous libérer des éléments de la souffrance (traumas, chocs, phobies, dépression, etc) , de manière à modifier la relation émotionnelle que vous pouvez entretenir avec ces éléments.
Maitre Praticienne expérimentée en hypnose humaniste, je suis diplômée par l'IFHE (Institut Français d'Hypnose Ericksonienne et Humaniste). En fonction de votre problématique et de l’expression de vos besoins, je vous propose les outils et autres techniques les plus adaptés pour atteindre vos objectifs. Pour ce faire, je peux vous recevoir sur rendez-vous à mon cabinet situé en région parisienne à Rueil-Malmaison (92).
La distance géographique n’est cependant pas un frein à la pratique de l’hypnose, et je dispense également des séances en visio , quel que soit votre lieu d’habitation.
N'hésitez pas à me contacter pour un premier rendez-vous.